jeudi 15 avril 2010

Arn Naess - une présentation

Mes derniers message était de qualité médiocre, je propose de relevé un peu le niveau en vous proposant une présentation de Arn Naess, dont on trouve en Français de plus en plus de texte... Dommage qu'il est fallut la mort de l'auteur pour que l'on s'y décide. Mais c'est un coup classique en philosophie.
Dites moi si vous appréciez.

Arne Naess. (1912 – 2009), figure de l'écologie profonde, fut le plus jeune professeur de philosophie de Norvège. Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, alpiniste, fondateur de la revue interdisciplinaire Inquiry, activiste et partisan fondateur de l'écologie profonde en 1973.

à 80 ans il courait toujours à travers la montagne, faisait du vélo dans les collines, « du camping dans le désert pendant plusieurs semaines de suite...1 »

Envisageait comme pseudonyme Arne Tvergastein, qui signifierai Arne aux pierre croisées. Faisant référence aux « cristaux de quartz qui peuplaient naguère en abondance les éboulis de pierre situés derrière la cabane2 » que s'est fait construire Arne sur une face de montagne très élevée et accessible uniquement à pied, voire en escaladant.

Les compromis d'Arne : « Tout en exaltant les vertus d'une vie simple, il a eu la possibilité de s'envoler pour des destinations exotiques et sauvages grâce à son frère (Erling), qui connait des succès dans l'industrie pétrolière, la navigation et l'industrie baleinière !3

En 1970, deux ans avant la première action de Greenpeace en Alaska en 1972, Arne Naess s'est enchaîné, avec un groupe de militants, à la falaise de Mardalsfossen pour empêcher la construction d'un barrage.

Ontologie. « nous sommes à la fois une entité unique et une entité sans laquelle il n'y aurait pas de totalité. Le tout dépend, je ne dirais pas des parties, mais des êtres singuliers, et les êtres singuliers dépendent du tout. […] la définition de ce que tu es toi, ou de ce que je suis moi, la définition dite de l'essence, ne s'épuise pas dans l'organisme. Elle réside, en un sens, à l'extérieur de l'organisme.4 ». Pour Naess, c'est l'expérience qui est première, une expérience qui peut-être humaine ou pas, mais qui ne peut-être le fait que de vivants et non de pierre par exemple, ou des morts. Il n'y a pas de chose en soi qui nous serait inaccessible. Toutefois il y a plusieurs interprétation de la réalité, mais ultimement la décision de la bonne conception ontologique est en fait un choix éthique et non une question de vérité, puisqu'il n'y a pas de critère sur lequel on puisse tous s'entendre. Cette option est quasiment un aveu que Rothenberg lui arrache5.

« Le potentiel des expériences fondées sur des moyens simples est beaucoup plus grand quand on est bien formé à la perception des Gestalten, alors que les personnes qui perçoivent l'intégralité du monde extérieur comme un instrument – ceci peut être utilisé pour extraire du charbon ; cela peut servir à produire de l'électricité... - ont une façon de voir très primaire. Du coup, il devient très difficile de les convaincre de s'engager dans la voie de la durabilité.6 »

Ce critère Naess semble avoir choisi simplement « la durabilité sur le plan écologique », le second est la diversité des interprétations qu'il faut maintenir7. Que ce soit l'un ou l'autre de toute façon tout cela semble s'organiser autour de la possibilité de l'engagement total de la personne et tout ce qui diminue cette apréciation de l'expérience totale, comme la vitesse ou la pollution acoustique est susceptible d'être un problème8. Sur la méthode a employé Rothenberg soumet à Arne que l'envie de l'attention à ces choses soient produite par l'expérience, mais pas n'importe qu'elle expérience, une expérience orientée (une éducation), afin par exemple qu'il n'est pas envie de protéger une espèce pour pouvoir continuer à la chasser, mais parce que la préserver augmente la biodiversité.

Langage et Psychanalyse. Fut participant des débats des Positivistes logique du Cercle de Vienne dont il garde un goût pour les questions qui touche le langage, tout en adoptant une position très critique à l'égard des positivistes (qui faisait parti de l'attrait de ces derniers pour ses interventions)9. Son passage à Vienne lui permet de recevoir une analyse psychanalytique, qu'il voit comme une discipline indispensable. Plus comme un outil suivant l'injonction socratique de la connaissance de soi que comme un traitement pour une maladie. « La logique symbolique, de même que la psychanalyse, peut être utilisée pour vérifier que, bien souvent, certaines conclusions hâtives sont en affinité avec des représentations inconscientes10 ». Ces nombreuses analyses, l'on mené a son tour à tenter d'aider les autres.

Affirme qu'un langage vague permet de plus impliquer les personnes, obligé de s'investir dans une interprétation. Les ambiguités « peuvent avoir une fonction positive, et […] parfois une fonction négative11 ». Il reconnaît par ailleurs que cette proposition méthodologique n'a pas donné grand chose sur la pratique, en terme de mise en mouvement des foules.

La communication. « Je pense que, dans une société industrielle moderne, la communication non violente est quelque chose d'extrêmement important. C'est une forme de violence que d'exercer une influence sur les gens à leur insu, comme avec la publicité.12 »

Possibiliste. Le possibilisme c'est « la remise en cause du probabilisme13 », il désigne « une sorte de scepticisme éclairé – il ne s'agit pas de dire que toute vérité doit être révoquée en doute, mais que tout est susceptible de se produire !14 ». Le pire comme le meilleur. « Tout peut arriver. Il y a donc toujours des raisons d'espérer.15 ». Cette connaissance n'est pas forcément la meilleure des choses : « Il est facile de se perdre au coeur d'une immense forêt si on se laisse distraire par le moindre petit sentier. A être trop conscient de toutes ces possibilités, on risque la mort, parce qu'on ne s'éloigne jamais assez de son point de départ.16 »

La Science et la Réalisation de soi. A quitter son espoir en une science désincarné pour rejoindre celui de la réalisation de Soi. La science élabore des savoirs, des modèles qui « sont faits pour être expérimentés en laboratoire, on ne les analyses pas pour eux même17 », et ils ne permettent pas de servir notre vie quotidienne (« L'image scientifique est une représentation de structures abstraites qui ne concerne pas l'expérience spontanée18 »). « Abraham Maslow pensait que l'une des conditions de la véritable réalisation de soi était l'indépendance à l'égard de son environnement. Pour Naess, la réalisation de Soi est exactement le contraire : on atteint la plénitude à travers l'empathie avec le monde, au-delà de l'égo. […] Plus nous saisissons de liens et de ramifications parmi ceux innombrables, qui assurent l'unité du monde, plus nous tendons vers la perfection.19 ». Il considère « le suicide comme un acte naturel, que beaucoup auraient de bonne raisons de commettre.20 »

L'originalité intervient quand on obéit à ses impulsions. La réalisation de Soi en tant qu'elle se réalise grâce à la nature, n'oppose pas l'humain à la nature. Il faut être capable de transformer des faiblesses en forces et de jouer ses bonnes cartes au bon moment quand on sait qu'en vieillissant par exemple on en tire des plus en plus mauvaises.

La vie. « La vie est merveilleuse, délicieuse et fantastique, mais être vivant est une chose toute différente.21 ». La mort quand a elle ne lui apparaît pas comme un problème puisqu'il n'en fera pas l'expérience. Ce qui l'inquiète bien plus, c'est « la certitude que mes meilleurs amis et mon fils Arild n'existent plus que dans le souvenir de certaines personnes, que ces personnes sont de moins en moins nombreuses et que, dans quelque temps, il ne restera plus rien – ils auront complètement disparu. Je trouve que c'est une pensée terrible, un déaut majeur de l'existence.22 »

Vers les autres et la Politique. Aider les autres peut-être simple, le seul fait de rester assis à côté d'une personne souffrante, pour l'écouter ou juste lui tenir compagnie, c'est déjà changer les choses. En politique, critique de ceux qui dise oui aux objectif à long terme de l'écologie mais ne les mettent pas en pratique, au fond tout ce qu'on devrait pouvoir leur demander, c'est qu'il reconnaisse une fois par an qu'il est d'accord avec vous23. Critique les états unis et la norvège car elle donne le mauvais exemple au « pays pauvres » en ne souciant pas de la limite des ressources24.

La résistance. Arne était tiraillé pendant l'occupation, il a résister mais un peu sur le tard. Il assurait son cours durant le début de l'occupation des nazis à Oslo en avril 1940. Puis il fini par se dire que si l'on voulait changer la donne, il fallait provoquer un affrontement. Cet volonté et ses méthodes il les puise non dans le pacifisme, mais la non violence conçu par Gandhi, c'est à dire avec la diffusion d'un point de vue militant sans avoir recours aux armes. En 1942 alors qu'il cherche a rejoindre la résistance25, certains le refuse car il est trop connu,, il faudra donc 1943 et les Services secrets alliés pour qu'il puisse participer à la résistance. Arne Naess à toujours cru en l'humain, en sa possibilité de changer, même quand c'est humain est l'ennemi, il le prend au sérieux. Il tentera ensuite d'aider les familles à retrouver la paix.

Démocratie. Après la guerre l'UNESCO à demandé à Arne de travailler à établir une définition de la démocratie. Pour Arne, Démocratie, tout comme Liberté fait partie de ces « formulations aussi vagues et ambigues » qui ne visent qu'à endormir les gens,c'est un soporifique, bien sur comme tout le monde aujourd'hui vis à vis de l'environnement, Arne est pour la démocratie. Chacun tire la définition de son côté26, pour les soviétiques la démocratie « signifiait la prise du pouvoir par les défavorisés et les opprimés », pour l'Ouest « La démocratie, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, dans lequel tous sont équitablement représentés. »

Sur la nature. Insiste sur « l'extraordinaire importance des bactéries, ou des animaux invertébrés. […] Les hommes dépendent de la nature, ils ne la contrôle pas. […] Ce qui est utile pour les gens est une chose, mais ce qui est utile pour la nature est plus important. […] Mais la nature ne doit pas être opposée à l'humanité. Le souci de la nature n'exclut pas le souci des gens.27 »

Influences. Kierkegaard, Nietzsche, Zapffe, Spinoza, Bergson, Freud. « Zapffe , en tant que philosophe de l'existence, a fait quelque chose de majeur en s'employant à dévoiler la totalité de la tragédie humaine. Cela ne veut pas dire qu'il sera un jour considéré comme un grand philosophe, mais ce qu'il a fait est exceptionnel. Être un grand philosophe n'est pas admirable en soi ; cela relève du hasard ou des circonstances historiques. […] Un jour, ses parents voulaient offrir un saumon à des membres de la famille, et ils avaient demandé à Peter de leur apporter. C'était pour Noël, ils lui avaient donc demandé de dire : « C'est un présent de Dieu. » Au lieu de àa, il avait dit : « C'est un cadeau de mes parents. » Alors, la famille avait dit : « C'est un cadeau de Dieu. Nous n'avons pas grand-chose à manger, c'est un message de Dieu. » Lui avait insisté : « Non, c'est juste un cadeau de mes parents. » « Oh! Non! Il vient de chez mes parents, mais c'est un cadeau de Dieu. » Il avait alors répondu : « Puisque c'est comme ça, vous n'aurez pas le saumon.» Et il s'en était retourné avec le saumon.28 »

Ethique. « moins une situation donnée nécessite de moyens, plus on s'approche de la satisfaction des buts ultimes de l'existence. Et, plus une situation dépend d'une machinerie, plus elle se met à ressembler à une grosse machine. Plus la machinerie est compliquée, plus on est vulnérable.29 ». « Il faut entretenir cette faculté de distinguer le bien du mal, tout en la combinant avec une pensée […] « relationnelle »30 ».

Arne n'a jamais été favorable à la peine de mort31. Et si il est favorable à la reconnaissance de la valeur intrinsèque de la nature, il rappelle que quelque chose qui a une valeur intrinsèque peut aussi être utile.

L'écologie profonde. L'écologie profonde se distingue de l'écologie superficielle, A.N accepte de se reconnaître comme fondateur de cette distinction et contributeur aux règles fondamentale de ce mouvement, mais attribue la véritable fondation de l'écologie profonde à Rachel Carson32, l'écrivaine du Printemps Silencieux. Livre qui à contribuer à la mise en place d'un mouvement politique en vulgarisant les problèmes écologique vis à vis des nouveautés qu'apporte la chimie. D'autres auteurs ont contribuer à cette question sans participer à la construction d'un mouvement populaire. « Emmanuel Kant a révolutionné l'éthique en suggérant que nous ne devons jamais traiter autrui simplement comme un moyen, mais en même temps comme une fin. L'écologie profonde suggère que nous ne devons traiter aucun être vivant ni aucun aspect du monde vivant simplement comme un moyen. Toute vie a une valeur intrinsèque, et cette réalité devrait sous-tendre toutes nos actions et toutes nos réalisations. Cela ne signifie pas que la nature doit être livrée à elle-même, mais que nous ne sommes autorisés à la transformer qu'à condition d'être conscients de sa valeur.33 » Les huit points de l'écologie profonde34 :

  1. Le bien-être et l'épanouissement des formes de vie humaines et non humaines de la Terre ont une valeur en eux-mêmes [synonymes : valeur intrinsèque, valeur inhérente]. Ces valeurs sont indépendantes de l'utilité du monde non humain pour les besoins humains.

  2. La richesse et la diversité des formes de vie contribuent à l'accomplissement de ces valeurs et son également des valeurs en elles-mêmes.

  3. L'homme n'a aucun droit de réduire cette richesse et cette diversité, sauf pour satisfaire des besoins vitaux.

  4. L'épanouissement de la vie et des cultures humaines est compatible avec une décroissance substantielle de la population humaine. Le développement des formes de vie non humaines recquiert une telle décroissance.

  5. L'interférence humaine actuelle avec le monde non humain est excessive, et la situation s'aggrave rapidement.

  6. Les politiques publiques doivent donc être changées. Ces changements affecteront les structures économiques, technologiques et idéologiques fondamentales. Il en résultera une organisation politique profondément différente de l'organisation politique actuelle.

  7. Sur le plan idéologique, le changement tiendra essentiellement dans la capacité à apprécier la qualité de la vie (qui réside dans les situations ayant une valeur en elles-mêmes), plutôt que dans l'adhésion à des niveaux de vie toujours plus élevés. Chacun aura alors profondément conscience de la différence entre quantité et qualité.

  8. Ceux qui souscrivent aux points précédents s'engagent à tenter de mettre en oeuvre, directement ou indirectement, les changements nécessaires.


Confronté au problème pratique de la chasse des baleines par les Esquimaux, A.N est d'accord pour qu'ils continue cette pratique a conditions que ce soit pour la consommation de la communauté et non pour la revente internationale. « La sauvegarde d'une culture homogène devrait avoir la priorité sur la survie d'une ou plusieurs espèces35. » Si jamais le problème empirait A.N accepte qu'il faille changer de régime alimentaire ou qu'il faille faire des aménagement dans la culture ou tradition y compris pour les esquimaux. Quand aux baleiniers norvégiens si ils arrêtaient leurs travail de destruction ils « pourraient être recrutés comme inspecteurs pour s'assurer que personne d'autre que les Esquimaux ne tue des baleines36 ».


A.N relève quelques critique la gène de l'impératif de diminution radicale de la population mondiale où une trop grande insistance sur la « préservation de la nature en tant qu'entité distincte de la société humaine, au lieu de prêter attention aux pratiques sociales responsables de la dégradation de la Terre37 ». Critique porté en général par les écologistes sociaux. A.N. Reconnaît que l'écologie profonde à des limites sur certaines questions notamment de justice sociale et de pauvreté.

L'écologie profonde est un savoir qui ose se présenter comme engagé, tout comme la biologie de la conservation. « L'écologie profonde […] ne déclare pas que les animaux sauvages sont plus important que les êtres humains, ou que la réponse à l'injustice des sociétés capitalistes et communistes réside dans le parfum des sous-bois de sapins au printemps38. » Il est soucieux que cette dernière ne mène pas à fuir la ville. Pour démarcher, les écologistes profond doivent faire attention à ne pas faire de leur vie dans les détails un exemple, mais qu'il précise qu'il fond tout pour vivre bien avec un niveau de vie extrêmement bas (nous dirions empreinte écologique faible).


L'écosophie d'Arne Naess, ne me semble pas très efficace. Evoquer qu'une grande centrale hydroélectrique empêche le déploiement de la personne dans son entier en détruisant une partie de la faune de la flore et du paysage en général39, peut-elle réellement mener à des changements politiques ? Les propositions de reconnaissance de valeur intrinsèque par Caliccot afin de proposer un changement dans le droit paraît plus efficace.

La séparation Environnement ou Nature est malheureusement encore présente conceptuellement alors que tous les éléments sont réuni pour dépasser cette séparation.

Son éthique semble étrangement plus culturelle que environnementale, ne faudrait-il pas faire compter en priorité les questions de diversité biologique, puis de souffrance et enfin de diversité culturelle ? Si nous suivions sa logique, nous devrions conservé la corrida au détriment de la souffrance du taureau.


Bibliographie Fr : écologie, communauté et style de vie. éd. MF Dehors, novembre 2008 fr [1989] ; Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr.


1Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Sur une mince couche de glace p. 288.

2Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. La cabane des pierres croisées, p. 126.

3Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Sur une mince couche de glace.

4Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Inspiration et possibilité, p. 172 et 173.

5Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Voir le monde à nouveau, p. 267.

6Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Voir le monde à nouveau, §.Imagine que nous soyons sous une chute d'eau, p. 265.

7« il faudrait que noys ayons autant d'interprétations en termes de Gestalt qu'il est possible d'en avoir ? » Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Voir le monde à nouveau, §.La route à travers la forêt, p. 274.

8Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Voir le monde à nouveau, §.Le lac et les bateaux à moteur, p. 274 et 275.

9Voir Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Chap. 2, L'esprit et le cercle.

10Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. L'esprit et le cercle, p. 85.

11Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Ce que profond veut dire, §.Une infinité d'écologies, p.253.

12Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Résistez à la totalité ! p. 210.

13Voir Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Inspiration et possibilité, p. 181.

14Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Introduction : De la science au Soi, p. 32.

15Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Introduction : De la science au Soi, p. 38.

16Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Des rats en Californie, p. 103 et 104.

17Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. L'esprit et le cercle, p. 95.

18Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Voir le monde à nouveau, p. 261.

19Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Introduction : De la science au Soi, p. 34.

20Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. L'esprit et le cercle, p. 93.

21Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. L'esprit et le cercle, p. 93.

22Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Sur une mince couche de glace, p. 291.

23Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Ce que profond veut dire, p.237.

24Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Ce que profond veut dire, §.Social VS profond, p.246.

25Voir Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Résistez à la totalité !.

26Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Résistez à la totalité ! p.207.

27Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. La cabane des pierres croisées, p. 134 à 135.

28Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Inspiration et possibilité, p. 168.

29Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Inspiration et possibilité, p. 178.

30Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Résistez à la totalité, p.1 97.

31Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Inspiration et possibilité, p. 226.

32Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Ce que profond veut dire, p.229.

33Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Ce que profond veut dire, p.223.

34Version prise de Voir Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Ce que profond veut dire, p.223.

35Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Ce que profond veut dire, p.239.

36Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Ce que profond veut dire, p.237.

37Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Ce que profond veut dire, p.225.

38Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Ce que profond veut dire, p.225.

39Voir Arne Naess, Vers l'écologie profonde (entretien avec David Rothenberg). éd. Wildproject. [1992] 2009 fr. Inspiration et possibilité, p. 177.

vendredi 9 avril 2010

Ou va la critique ?

Je me bandais les yeux, en me disant, mais non la critique de gauche ou anarchiste, n'a pas plongée dans le réactionnaire de bas étage... et je me trompais. Elle y est profond, c'est juste que pour ne pas diminuer ma puissance d'agir que j'aimais imaginer le contraire.

Que nous disais spinoza déjà ? "Seuls les hommes libres sont très reconnaissants les uns envers les autres" [Ethique IV, PROPOSITION LXX] Et que trouvons nous dans la critique d'aujourd'hui ? Du réactionnisme a tout va, de l'égocentrisme, du ils ont tous tort et moi j'ai raison (et seul en plus). Ils sont comme les chiens typique de notre modernité : hyper-agressif, mais pas autonome pour un sous. Loin, très loin du sauvage, mais si proche du barbare.
Rien de plus diminuant pour tous, et ce genre de penser, cette façon de vivre se propage a vitesse grand V.

Il y a qq. temps j'étais inquiet parceque je détestais cette société mais je savais au fond de moi qq.part que j'avais pourtant des désirs entièrement formaté par elle qui m'habitaient. Puis j'ai découvert d'autres sources de reconnaissances, et largement accessible que celle que nous offrait cette organisation. Une source d'autant plus agréable que je n'était pas venu la chercher. Comme une danse qu'une personne agréable vous propose et que vous n'aviez pas vu (et ce n'est pas qu'une métaphore).

Depuis les choses sont devenue particulièrement claire et limpide : Ce monde a été pourri et mutilez par des organisations et des idées complètement réactionnaire et odieuse, et il m'est impensable de penser y trouver un quelconque plaisir. Et même les regrets s'efface devant ce nouveau régime de vie, je n'imagine pas tout ce que j'ai raté en ne faisant pas ceci. Ce n'est plus l'attente que tel ou tel autre personne fasse ceci.
C'est la construction de mon propre chemin. Celui la même que je pensais avoir commencé alors que la plupart du temps j'élaguais ou critiquais plutôt celui des autres.

Je souhaite a tout le monde de trouver la réalisation de son désir d'émancipation.

samedi 3 avril 2010

Economiser la bétise - Rapport science et société

Peut-on économiser la bétise ? comme illustration du rapport science et société.

Tout le monde est prêt et avec raison a critiquer les techniques des ministres (116 500€ pour faire un voyage en martinique dans un jet privé [Voir la. Je ne suis pas partisan de Lutte Ouvrière]).
Mais combien remettent en question le choix d'une théorie scientifique ?

L'origine de l'univers :
Les scientifiques du CERN dépense un budget énorme (2 milliards d'euros) pour répondre a une question philosophique : quel est l'origine de l'univers ? grâce à la technique du LHC.
Il est pourtant bien simple d'établir tout un tas d'autres théories tout aussi valable que celle que l'on prétend tester actuellement, qui sont acceptables et qui explique une origine de l'univers a moindre coût. Mais l'obscurentisme de certains scientifiques ne semble pas avoir de limite [1].
Ici, je fais jouer la proposition de Feyerabend : "Tout est bon" [Everything goes] (Dans un premier temps), mais j'y rajoute un principe second (qui est aussi une critique d'une démarche qui tendrait a étendre l'anarchisme épistémologique a la société) : A partir du moment ou plusieurs explication fonctionnent (sont valables) alors pourquoi adopter la plus chère ? (une des moins acceptables ?).

Confondre le valable et l'acceptable, voila bien un problème ancien en philosophie, qui est le noeud de la question du rapport de la science (recherche du valable) et de la société (définition de l'acceptable). Malheuresemnt Feyerabend pas plus que les autres, ne semble avoir menner le problème jusqu'au bout. Du coup nous nous laissons menner par une idéologie particulière, qui a le seul mérite d'être reconnu un peu plus que d'autres théories par le capitalisme (d'autres projet que le LHC, mais du même genre, on été refusé car trop chers).

La bétise du jour :
Dans un documentaire diffusé sur Arte : "Qu'en pense le vatican ?" La voix off s'inquiète au sujet du clonage : "si l'homme créé de l'homme quel place pour Dieu ?"... or a ce que je sache, ma naissance non cloné, ne faisait déjà pas intervenir Dieu.


[1] J'emploi ici l'expression obscurantisme que je trouve parfaitement idiote quand elle ne précise pas les raisons qui juge ceci obscur et ceci non, mais je sais que des adversaires le ferons contre moi, et qu'il ne préciserons pas ce "détail"... je m'en réjouis d'avance.

vendredi 2 avril 2010

Moratoire nano suite...

Mon moratoire d'hier était loin d'être parfait. Il constituait pour moi surtout un exercice. Le débat organisé a la fac de lettre par petite table était très particulier en ce qui me concerne, dans la mesure ou j'étais a la table ou se trouvait que des chercheurs en nano. Ce fut toutefois intéressant. Autrement intéressant est le Compte Rendu qu'on fait les étudiants juristes qui était autour de certaines table. Celui-ci se révèle comme par hasard être dans la droite ligne de la co-gestion de l'exposition de la population a des risques que non seulement elle n'a pas choisi, mais qu'en plus, elle ignore.
Vous pouvez voir leur CR ici. Voici ce que je répond a certains de leur arguments :

Les effets bénéfiques des nanosciences
"On perdrait par ailleurs le bénéfice des nanosciences dont on a bénéficié jusqu’alors."
Quel est-il ?

"Les progrès (sur les conditions de vie, sur les techniques médicales, etc.) constatés sont apparus plutôt bénéfiques à la condition humaine."
Non. Des conditions de vie et des techniques médicales qui sont possible qu'en acceptant une dépendance vis a vis d'industrie ou d'experts couteux (et de brevets) ne constitue pas un progrès, mais un régret la ou d'autre techniques et science pourrait être déployée.

"On ne peut pas priver l’avancée technique sous prétexte que l’on ne connaît pas tout sur les nanotechnologies."
Les nanotechnologie ne constitue pas une avancée technique. Il s'agit d'une technique, dire que c'est une "avancée" c'est juger positif, pour cela il faut un critère de jugement. Quel est donc ce critère qui permet de dire que les nanotechnologies constituent une "avancée" ?

"On ne peut pas arrêter les travaux des chercheurs sur cette question."
Certains ne veulent pas, serait plus juste.

Les enjeux économiques

"Les nanotechnologies représentent des enjeux économiques importants. Faire un moratoire général reviendrait à bloquer la recherche, donc le développement et, par conséquent, l’économie générée par les nanosciences."
Pour des raisons équivalente la France n'a fait son moratoire qu'après les états unis sur la question de l'amiante. L'économie est un outil de gestion, elle ne constitue pas forcément qq.chose de positif. La destruction de maison et de route par une tempête c'est négatif. Mais comme pour les économistes il y a de la reconstruction a faire (et donc de la croissance) cela leur parait positif. L'économie classique n'apporte pas d'outil de jugement valable. Elle considère toute accumulation comme un bien.

Décision internationale
"Par ailleurs, si l’on opte pour un moratoire au niveau national, cela reviendrait pour un Etat à suspendre toutes recherches et développements en la matière alors que d’autres pays ne se seront pas imposés une telle contrainte. L’écart de richesse et d’avancée technologiques entre les Etats se feraient ressentir."
Nous n'avons pas les mêmes pratiques que la Chine en matière de travail et de recherche par exemple, faudrait-il faire comme eux, sous prétexte d'un écart ?

"Pour que le moratoire sur les nanotechnologies ait un sens, il serait plus pertinent de trouver un consensus international sur la question. Cependant, plus les signataires du moratoire sont nombreux, plus le consensus sera compliqué. En effet, discuter d’un moratoire partiel sera déjà relativement difficile alors discuter du moratoire total entre acteurs internationaux relève de l’utopie."
Alors l'ONU, l'OMS et tous les organisme internationaux ne peuvent pas être des gens sérieux. Comment pourraient-ils parvenir a se mettre d'accord... critique par l'absurde.

"Par ailleurs, imposer au pays en développement un moratoire visant la limitation de la recherche empêcherait ces derniers de se développer et de rattraper leur retards éventuels sur les Etats avancés technologiquement."
La logique du développement se révèle : imposé aux autres pays ce que nous considérons bon pour nous.
Un exemple simple, qui fonctionne aussi avec les nanos :
Vous voulez accéder a l'eau, on vous permet d'y accéder par une technique nanotech. Celle ci tombe en panne. Vous ne pouvez pas la réparez vous même, vous n'avez ni les savoirs, ni les matériaux. Conséquences : vous dépendez des pays enrichi au lieu de pouvoir vous même solutionner vos problème concernant les besoins vitaux.

concernant la durée du moratoire, vous indiquez :
"S’il est trop long, la recherche ne se fera pas, les retards s’accumuleront, la commercialisation ne se fera pas, les flux de la recherche seront diminués jusqu’à complète disparition sur la question."
C'est faux. Il y a des recherches qui se feront et d'autres commercialisations tout aussi. Mais pas sur les nanotechnologies, c'est tout. Les nanotechnologies ne constitue pas la totalité,mais qu'une part, des recherches et sciences.

La question des risques
"La communauté scientifique admet aujourd’hui qu’il peut exister des risques sanitaires et environnementaux liés au développement des nanotechnologies. L’établissement d’un moratoire aurait pour but d’anticiper ces risques."
C'est trop tard pour l'anticipation. Il faut les combattre des aujourd'hui. La population est DEJA exposés a des produits constitué graces a ces techniques. On ne va pas anticiper des risques mais les découvrir tardivement.

"Cependant, il faut reconnaître que l’évaluation des risques est difficile en elle-même et que les scientifiques ne connaissent pas encore les tests à exercer. C’est la raison pour laquelle il faudrait définir les critères d’élaboration des tests."
Non, c'est la raison pour laquelle les scientifiques qui permettent aux industriels de produire ces objets sont complices de l'exposition volontaire de la population.

"A l’heure actuelle, la gravité des risques relatifs aux nanotechnologies serait à relativiser." Pourquoi ?

Embrigadement de la population
"Les nanotechnologies peuvent devenir un produit marketing, un argument « vendeur »." Non, c'est déjà le cas pour des produits qui n'en contiennent même pas, comme l'ipod Nano (enfin jusqu'a nouvel ordre).

"L’intégration des nanotechnologies passera par l’information du public mais aussi par la mise en place d’institutions."
Comme quoi il n'est pas question de lui demander son avis, mais bien de l'embarquer de force dans cette perspective. Il ne s'agit alors pas d'information, mais de propagande, et pas d'intégration, mais d'exposition forcé et de soumission.

Former les jeunes a accepter le nanomonde pour accéder a leur besoins vitaux (eau, alimentation), c'est les former a continuer de perdre leur savoir faire. A ne plus être ni autonome, ni responsable.

"La mise en place d’institutions" (notamment un comité d'éthique) constitue un moyen de neutraliser toute opposition à l'embrigadement visant a faire accepter a la population les nanotechnologies. Sous couvert de se donner bonne conscience, nous continuerons a être exposé et a ne rien décider. Comme la plupart des comités d'éthique, il sera l'équivalent d'un jardin d'acclimatation. Les barrières seront baissé les unes après les autres années après années, face a l'unique ridicule argument de la concurence déloyale vis a vis d'autres pays qui accepte telle ou telle pratique.

Les moratoires comme celui sur la géo-ingénierie décidé récement en Europe n'a pas été respecté par ceux-la même qui l'ont signé.

Revendiquer qu'il doit être international constitue un paradoxe quand un de vos propres arguments indiquait précédement que ce genre de décision était utopique. Merci d'établir un minimum de cohérence.


Si ça intéresse certain-e-s...