mardi 27 septembre 2011

Collecte de tweet_-_Vrai visage du capital ?

Une entrevue révèle la vrai nature des émeutiers : ce sont les traders. L'argent envers et contre tout.
http://www.rue89.com/2011/09/27/cynique-ou-fake-le-trader-de-la-bbc-affole-la-planete-223975 
Dans le même temps une étude révèle le vrai visage de la main invisible du marché. http://www.pressegauche.org/spip.php?page=imprimer&id_article=8112 
Noam Chomsky soutient la continuité des manifestations devant Wall Street.
http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2132 
Et les Anonymous qui y ont participé n'ont pas hésité a révéler le nom d'un policier qui a user de la force sur des manifestants pacifiques.
http://blogues.cyberpresse.ca/hetu/2011/09/27/le-collectif-anonymous-%C2%ABcible%C2%BB-un-haut-grade-du-nypd/ 
Il est temps de reconnaitre que la question n'est plus de consommer mieux ou moins. Comme le demande Derrick Jensen : "la non consommation des
produits nazis aurait-elle empêché le nazisme ?"
http://derrickjensenfr.blogspot.com/2011/09/le-changement-ne-se-monnaye-pas.html

mercredi 21 septembre 2011

Notes sur conspirationnisme et politique


Notes sur conspirationnisme et politique
Gangrène et récupération du raisonnement impliqué.

Le soupçon ne mène pas automatiquement a des pratiques ou le soutient d'idées dangereuses. Mais le soupçon lié à une méconnaissance des enjeux politiques, peu y mener sans que l'on s'en rende compte. Tout comme le soupçon lié à la méconnaissance de l'autre a par le passé mené à brûler des prétendues « sorcières ».

Le problème des limites de la liberté d'expression.
L'effet censure : quand la liberté d'expression n'est pas totale, il y a deux effets dangereux :
1.Ceux qui sont du côté non exposés aux théories marginales, ne savent pas quoi dire à ceux qui émettent ces théories, même si fondamentalement il n'en partage pas les thèses. La censure sur le négationnisme qui empêche les tenants de l'idée qu'il n'y a pas eu de camps d'extermination durant l'époque Nazi à empêcher les preuves par l'argument sur certains détails précis d'être diffusés. Résultat, peu de personne savent se défendre des idées de négationnistes militants.
2.Ceux que l'on censure se prennent pour des incompris, passent pour des martyrs, des personnes réprimés par un système. Leurs idées trouvent alors une nouvelle force pour être diffusés et partagés parmi les personnes qui n'aime pas le système et voit dans cette censure une nouvelle raison de le critiquer. Comme il n'y a pas de discernement politique, ils sont susceptible de rejoindre les pires.

L'attirance de la pensée pour des idées marginales.
Hormis l'attirance classique d'une pensée soumise tous les jours à la routine qui cherchera à s'en sortir par le merveilleux, le fantastique. Le discours de la conspiration est particulier.
Le problème ce n'est pas la liberté de raisonnement qui mène à certaines théories audacieuses. Le problème ce n'est même pas l'émission de l'idée ou l'idée elle même. Le problème c'est les conséquences politiques de certaines conclusions « solutions » de ces théories.
Certaines théories audacieuse et marginale permettent de donner à une idée politique simple et dangereuse une esthétique qui donne l'impression a celui qui la découvre d'une « trouvaille », de quelque chose qu'il à participer lui même à découvrir, et par conséquent a laquelle il va adhérer avec d'autant plus de force. Comme si il avait trouvé au bout d'un long et tortueux labyrinthe parcouru des jours durant, une source d'eau fraîche.

Que faire ?
Le combat (pour les anarchistes, mais pas seulement) reste entier. Tant que la population ne participera pas a ce qui lui arrive. Tant qu'il sera possible de lui imposer ou cacher des décisions, tant que nous apprendrons pas a nous connaître mieux, les uns les autres. Les doutes pourront mener à brûler des sorcières ou à rejoindre les idées de groupe capable de tirer profit de ces doutes.
Il y a notamment encore beaucoup de travail à mener pour sortir de nos habitudes et de nos milieux. Cesser avec ce qui est pour nous « entendu » mais qui pour les autres ne l'est pas. L'apolitisme traduit une méconnaissance fondamentale des rapports de forces. En témoigne des demandes comme la définition de « Conspi, antisémite, négationniste, fasciste, […] et Extrême Droite ».
Je pense que le fait de tout se laisser dire, pourra résoudre une partie des problèmes posés par les limites a la liberté d'expression. Mais tout laisser se dire n'implique pas qu'il faille 1.Partager tout ce qui est dit au sens d'en partager les éventuelles conséquences politiques, mais surtout 2.Le dire avec tous les moyens. Un panneau publicitaire, un discours imposé, la répétition, ce sont ces choses la qui constitue un réel problème pour la liberté d'expression (on peu retrouver plus ou moins ces idées dans le livre de Raoul Vaneigem : Rien n'est sacré, tout peu se dire).
Enfin, il ne faut pas se poser en conservateur de la bonne pensée, rentrée dans la critique point par point de certaines de ses idées ne mènent nulle part. Ce qui compte c'est de rapeller les problèmes politiques posés par certaines propositions. L'exemple que je ressasse sans arrêt dans le domaine est celui de l'économie. Beaucoup de gens réclament maintenant une « nationalisation » des banques. Ils partagent ainsi par la bordure les idées des nationalistes. Le problème consisterai plutôt a se débarrasser des banques, de l'argent et du capital pour décider et produire nous même se dont nous avons besoins.

mardi 20 septembre 2011

actu : indigné, parti pirate, marcoule, lézan et le con spirationnisme.

Une critique bien formulé de certaines pratiques des "indignés", je pense cependant qu'elle caractérise toute une frange de la population :
http://lecridudodo.blogspot.com/2011/09/lindignation-qui-vient.html?

2 articles sur l'entrée surprise du Parti Pirate berlinois. Peu de chance que cela dure, mais des positions intéressantes qui peuvent donner une idée sur certaines idées un peu négligée (information [abolition des brevets et de la propriété intellectuelle], eau et énergie publique) :
http://owni.fr/2011/09/20/berlin-parti-pirate/
http://www.atlantico.fr/decryptage/elections-parti-pirate-berlin-allemagne-185836.html

La communication sur ce qu'il s'est produit a Marcoule est toujours douteuse :
http://www.rue89.com/planete89/2011/09/19/marcoule-les-trois-secrets-de-laccident-nucleaire-222516

Le site "conspi hors de nos ville" (très intéressant), indique qq.retours inquiétant sur Lézan et la place de courant marginaux :
http://conspishorsdenosvies.wordpress.com/2011/09/19/convergence-energetique-mystiques-et-conspirationnistes-au-taquet

Je ne pense pas qu’il faille s’évertuer a prouver la fausseté de tel ou tel raisonnement. Les conspi et les mystiques parviennent toujours a glisser sur les arguments, comme dans une éternelle fuite en avant. Le problème ce n’est pas leurs élucubrations sur ce qui s’est réellement passés etc. Le problème c’est quand elles ont des conséquences politiques, alors qu’ils nient être politique. C’est le cas a chaque fois qu’ils parlent de l’économie, au lieu d’en réclamer une sortie, de préféré abolir l’argent, les banques et le capital… ils proposent la nationalisation des banques ! Comme l’extrême droite et quand tu discutes avec eux, tu vois qu’en fait il ne sont pas hermétique a l’idée d’abolir l’argent, c’est juste qu’ils ont un degré zéro de conscience politique.

dimanche 18 septembre 2011

QQ. désaccord avec le site "La terre d'abord !" (et les marxistes leninistes maoïstes)

Le site La Terre d'abord, traduit littérallement l'appellation du mouvement actif aux États Unis et ailleurs sous le nom de Earth First (EF). Cependant l'auteur dit ne pas en être l'équivalent français. Il faut dire que c'est peut-être heureux, car même si il pointe la convergence entre des mouvements comme l'ELF (Earth Liberation Front) et l'ALF (Animal Liberation Front), son travail écrit s'attarde plus (bien que pas seulement) sur les animaux (pour lui = les mammifères sensibles) que sur la Terre pris dans sa globalité. Par ailleurs contrairement a l'expression clairement anarchiste de ces mouvements dans les autres pays, le site Laterred'abord est clairement lié au Parti Communiste Marxiste Leniniste Maoïste !


Je prend pour matériaux récent à cette réflexion son appréciation du travail d'un artiste de rue Belge dont il critique les représentations d'animaux mort ou torturé pour appréciée ceux les représentants en vie. C'est surprenant, pour moi, la mort fait partie du long fleuve de la vie. Le fait de montrer des animaux morts n'implique pas qu'il y ai eu une cruauté envers eux par ailleurs. Et quand a la représentation d'animaux torturés, on peu même penser qu'ils sont exposés la, en pleine rue, précisément pour dénoncer la torture. IL n'y a pas de raison pour moi de faire une adoration des vivants pris individuellement. Quand nous mourrons, si on nous laisse faire peut-être auront nous l'occasion de partager notre énergie avec d'autres animaux qui nous mangerons et s'en nourrirons. Refuser la mort comme passage nécessaire des vivants dans la perpétuité de la vie me semble un peu juvénile -pour ne pas dire réactionnaire.
En écrivant cela et en ayant l'habitude de voir des lectures tordus de ce que l'on peu écrire sur le sujet, je précise qu'en disant cela, je ne veux justifier aucune torture ou élevage industriel, ou chasse etc. Je parle uniquement du fait même de "mourir" déconnecté d'une quelconque cause dont je ne parle pas.

Mais ce qui m'a fait écrire surtout, c'est la nouvelle critique adressés aux décroissants. Probablement parceque j'ai été décroissant (et aux yeux de certains le suis encore), mais aussi parceque je juge que le site La Terre d'abord émet aussi des réflexions intéressantes (mais ne permet pas les commentaires).

Il est clair que côté militant et parfois peut-être pour des raisons de raccourçis de langage, les décroissants peuvent donner l'impression de préférer le passé a l'avenir (tout comme les primitivistes), et le dessin que LTD met en avant fait clairement parti de ses errement de la bordure de cette pensée.
Mais pour LTD, c'est l'occasion de dénigrer complètement le mouvement en le ralliant au fascisme... Peut-être faut-il alors renvoyer LTD a d'anciens numéros de la décroissance, critiquant vertement le fascisme ? Mais la n'est pas le problème.
Il faut dire que je ne partage pas moi non plus certains avis de décroissants, a commencé par certaines critiques un peu trop verte de Paul Ariès à l'encontre des non-anthropocentristes. Pour résumé grossièrement pour Paul Ariès si l'on protège les animaux, c'est qu'on n'aime pas les humains (une distinction caractéristique de l'anthropocentristes. Ils ne voyent pas que les humains sont aussi des animaux, et en générale, pense qu'écrire ce que je viens d'écrire revient a dire qu'il n'y a pas de différences entres tous les vivants... Ce qui est faux. Il y a des différences, même si ce n'est pas dans la notion d'espèce que l'on les trouveras).
Il semble surtout que LTD soit totalement aveugle a une critique que font les milieux décroissants (celle de la vie humaine qu'a produit l'hégémonie - le monopole radical - du mode industriel de production). Et pour dénigrer ce courant, il pratique un étiquettage classique, identique en cela dans ces méthodes à ceux qui accuse les préoccupations écologistes ou végétarienne d'être lié aux fascisme ou au nazisme.
Ainsi si vous êtes soucieux de la question de ce que sont devenue les lieux de vie de la diversité des vivants face au développement des villes et des techniques, et que vous appréciez les petits groupes autogérés liés par la production autonome de leur nourriture... c'est pas que vous êtes soucieux de la liberté de tous les vivants, mais que vous êtes pétainistes ! (http://laterredabord.fr/articles9/ellul.html)
C'est une technique éculé. Luc Ferry l'a employé contre les végétariennes-ens : Hitler ne mangeais pas d'animaux, il s'occupait de son chien, et il y avait beaucoup de lois favorable aux animaux durant le nazisme... donc tous les végétariennes-ens sont des nazis !
Malheureusement au lieu d'y répondre simplement en disant qu'alors le jour ou on découvrira qu'Hitler mangeais avec une fourchette, il faudra accuser tout ceux qui mange avec une fourchette au lieu de leur doigt de nazi... les vegans ont souvent une mauvaise réponse a fournir : une idéalisation des vegans, identique à l'idéalisation du passé par des décroissants et des primitivistes. Bref, chacun voit le problème chez l'autre.
Pour rappel, les végétariennes-ens qui ne sont pas engagés politiquement agissent souvent de la sorte : au lieu de critiquer le nazisme ou le fascisme en soit et d'accepter que des gens d'extrême droite ou je ne sais qui puisse être végan, elles et ils se mettent a enrober de pureté l'acte de manger végétarien (comme les communistes enrobe de pureté l'acte de l'autogestion sans se poser la question de ce qui est produit). Le fait d'être végétarienne-en serez comme atteindre un stade idéalisé de la pureté de l'être face a laquelle aucune critique ne pourrait être prononcé. Si vous êtes végétarien, forcément c'est que vous n'êtes pas être mauvais.
En bon partisan du Marxisme Leniniste Maoïste (je me reconais "éco-anarchiste", si l'on veux employer des mots barbares, pour ma part) pour lui Ellul était forcément fascistes parcequ'il critiquait a la fois les capitalistes et les communistes... A une époque ou les communistes ne se génait pas pour envoyer au goulag leur énnemies. Et Ellul s'est-il réclamé de l'extrême droite ? NON ! il a même plutôt écrit un livre : "anarchisme et christianisme" ou il remet en question sa double croyances qui parait assez singulière aussi bien aux uns qu'aux autres. Personnellement je ne suis pas chrétien. Et j'ai du mal a concevoir cet alliance. Mais la vision d'Ellul du christianisme n'a rien avoir avec celle des traditionnalistes. Il critique justement la croyance dans un dogme donné par l'Eglise. S'il est devenu protestant c'est contre l'église et pour la communauté de Jesus dans laquelle il croit lire des enseignements anarchistes (c'est écrit mot pour mot dans son livre cité précédemment)... Après cependant, n'étant pas chrétien et étant clairement anarchiste, je ne défendrai pas Ellul sur ce qui est pour moi des élucubrations : il n'y a pas d'arrière monde. Il y a juste l'entropie de l'univers dans laquelle nous sommes prise et notre affections envers la vie pour faire les pas dans la bonne direction et libérer le plus de vivants avant que la Terre soit engloutie par le Soleil.
LTD se plaint qu'il n'y ai pas un mot d'Ellul sur Gaïa... si j'utilisais les mêmes syllogisme que LTD, je dirai heureusement parceque je ne vois le terme Gaïa que chez des illuminés religieux. Mais l'intelligence devrait pousser quiconque lit LTD a comprendre par là : un intérêt non seulement pour tout ce qui est vivant sur Terre, mais aussi pour la Terre elle même, en tant que lieu d'habitat (et pas juste support physique abiotique) des vivants. Et il est clair que cette pensée n'est pas présente chez Ellul... pas plus qu'on ne la trouve dans d'autres penseurs que l'on accuse pas pour autant d'être réactionnaire ou pétainiste !

Enfin comme tous les partisans du MLM qu'ils soient sur LTD, contre-informations ou voie-lactee.fr, je ne comprends pas comment ils peuvent s'affirmer et se réclamer a chaque fois du "peuple" et prendre des leçons de lui... tout en interdisant soigneusement et totalement les commentaires sur leur articles... Rien a vraiment changé chez eux.

Tout ceci m'a convaincu d'écrire ce message sur mon propre site, et de retirer le lien a LTD que j'avais laissé dans un premier temps.

jeudi 15 septembre 2011

Quel imaginaire cultiver pour sortir de l'industrialisme ?


Du vendredi 11 novembre 2011 à 13h00 au dimanche 13 novembre à 15 heures, l'association la ligne d'horizon, organise un colloque « sortir de l'industrialisme » à Lyon.
http://www.lalignedhorizon.net/wikka.php?wakka=Actualites
J'ai été invité pour intervenir, notamment sur la question Quel imaginaire cultiver contre l'industrialisme ? Il fallait pour cette occasion proposer avant le 15 Septembre un petit texte d'introduction. Comme j'ai toujours un peu de mal avec ce genre de chose (je m'en sors mieux a l'oral qu'a l'écrit), ça n'a pas été évident. Le texte était limité à 7000 signes maximums. La version lisible ici, en fait a peine plus (c'est du aux références bibliographiques que je fais apparaître). Si vous avez l'occasion d'y venir, il n'y aura que du beau monde, de ceux que je connais pour les avoirs lu ou rencontré : Jean-Marc Luquet, Bertrand Louart, Jocelyne Porcher, Jean Monestier, Denis Deun, François Jarrige, Alain Gras, Samuel Foutoyet, Clément Homs. Autrement dit, toute une partie de la fine fleur de feu decroissance.info, de sortir de l'économie, et des critiques actuels des techniques industrielles.
Quel imaginaire cultiver pour sortir de l'industrialisme ?

La sortie de l'industrialisme constitue pour tout une frange de la population (UMP, PC, revalorisation du travail, relocalisation des industries), y voyant l'assurance possible d'un salaire pour accéder à ce que le capitalisme leur à confisquer, à un désastre. Pourtant si l'on veut s'assurer des sociétés locales fédérées solides (résilientes1) et ouvertes qui nous permettrais de vivre bien et durablement, avec des conflits2 certes, mais pas de désastre majeurs, nous devons pouvoir œuvrer, faire en sorte que chacun puisse être artiste ou artisan de sa vie, être libre. Pour cela nous devons nous libérer d'une vie standardisée, exploitée et contrainte a un soutient silencieux d'un probable écocide.

Il y a principalement un problème majeur auquel se confronter et deux perspectives à éviter. Le problème que l'on va rencontrer est un pur produit de l'industrie de la propagande : l'acculturation, l'aliénation et au final le nihilisme. Les perspectives problématiques sont l'individualisation de la culpabilité menant à une société ouverte mais fragile, et l'enfermement entre nous dans une société solide mais carcérale.

La propagande qu'elle soit claire ou déguisé, affiché, télévisé, écrite, orale ou situationnelle a l'échelle industrielle est désastreuse3. Non seulement elle engendre un problème disons de bordure qui instaure des individu-e-s sérialisé-e-s qui réclame cette propagande. Mais surtout, elle transmet non pas la culture, mais l'obéissance, la soumission à la répétition générale, l'idée qu'il n'y a pas a discuter, mais juste a « écouter ». C'est l'acculturation.
Le choix, la participation de chacun est anéanti sous le prétexte qui s'exprimerait par nos achats ou leurs absences. Si jamais quelqu'un s'imagine participer, apporter quelque chose, il y aura toujours un expert pour répondre à votre place. Et de multiplier les domaines et les moyens ou la parole ne nous sera plus possible ou les relais, les médiations seront incontrôlable tout en prétendant parler pour ceux qui ne le peuvent plus. Au final chacun par un système organisé pour que nous ne puissions plus y prendre part, est contraint de suivre et de demander même a ne pas être exclus de ce système qui a pris soin au préalable de détruire ce qui aurait permis d'autres types de vies. C'est l'aliénation.
Le stade ultime étant la hantise par chacun du sentiment que l'on ne peu pas faire autrement, et qu'après tout, il n'y a qu'a s'accommoder de tout cela. Que le meilleur n'est que celui qui s’investit, et s'adapte le mieux au système. C'est le nihilisme. A ce problème peu s'esquisser des propositions dangereuses et autoritaires :

Les libéraux pour qui le problème est surtout individuel. On reconnaîtra la diversité des vies, mais on fragilisera chacun : il s'agira d'ordonner de prendre le vélo4 au lieu de la voiture au niveau du gouvernement. Mais au niveau des personnes, le discours existe aussi : on critique celui qui a une voiture, celui qui a un portable, celui qui a une télévision. Se faisant, on passe à côté de l'essentiel : un problème collectif, organisé avantageusement par un système pour une oligarchie d'expert et de marchand. Chacun vit comme il peu dans ces contraintes, avec plus ou moins de cohérence, c'est un problème personnel, mais la question importante est politique : comment combattre ce système ?
L'autre perspective malheureuse c'est une réaction inverse a la fragilité organisée, en demandant une organisation solide mais carcérale. C'est l'extrême droite, qui propose de dicter une identité nationale ou régionale a la place des identités personnelles, qui va clôturer les frontières, nationaliser les banques. Il s'agit d'exalter aussi un paganisme et un droit de nature qui sera répercuté par les personnes comme une déification d'une « nature » idéalisée accusant tout ce qui ne lui convient pas d'être contre-nature, inauthentique, imparfait ou impur.

Nous devons, pour faire face a la propagande industrielle, nous aussi dès aujourd'hui être capable de proposer un imaginaire simple, mais de manière non-autoritaire. Cet imaginaire est nécessaire mais non suffisant. Il doit être pratique : être partageable avec les plus jeunes comme les plus âgés. Toutefois, l'imaginaire et la connaissance n'ont jamais empêcher le pire. Il faut pratiquer, expérimenter, s'organiser.
Il s’agirait de partager des connaissances et savoir-faire émancipateurs et de renouer avec des expériences originales pour anticiper et tester une organisation avant que les destructions les rendent impossible ou que nous en soyons réduit à reproduire les mauvaises que nous avons eu l'habitude de pratiquer.
Mais le mot d'émancipation, ou d'autonomie est confus, sans plus de précision, il n'est qu'une esthétique fuite en avant. Qu'es ce que cela veux dire ? Il s'agit de se libérer de la croyance en l'indépendance totale ou en l'État fort salvateur pour renouer avec la conscience de dépendances, choisir celle qui nous sont favorable, et les entretenir5.
Les quelles nous sont favorables ? La logique classique entretient sur cette question une double opposition. Celle des libéraux qui s'attache a l'idée du moindre mal, et celle des communautariens qui s'acharne à définir un bien commun autoritaire6. Une autre perspective désirable est pourtant possible : tout le monde sera d'accord pour dire que chacun doit pouvoir établir ce qui est bien pour lui, alors pourquoi ne pas entretenir les conditions qui permettent à chacun de l'établir ? Le bien commun sera en quelque sorte paradoxalement celui qui permet à chacun d'être libre de définir ce qui est bien pour lui.
Pour porter cette logique, il faut construire établir un imaginaire ou l'humain n'est qu'un élément d'un tout vivant et non vivant qui lui permet d'exister7. Il ne s'agit pas pour lui de s'y laisser porter (ce serait la loi du plus fort), mais à l'intérieur de cette cosmologie de porter l'attention sur un ensemble de conditions (biologique, psychologique, contextuel, capacité). Pour les esquisser rapidement, il s'agirait de ralentir et de relocaliser pour restaurer les conditions de la perception, de la réflexion et de la reprise en main de ce qui nous arrive.
De préserver les conditions qui permettent l'entretient d'une diversité biologique8 ainsi que l'accès libre a l'eau, a la terre, a la possibilité de se loger et de manger.
De détruire le système aliénant (par la manifestation, l'anarcho-syndicalisme, l'action directe), au lieu de penser qu'il suffit de faire à côté ou d'attendre que la grise s'aggrave alors que ces exactions sont longues, quotidiennes et qu'a terme elles nous empêchent de faire mieux.
Et enfin d'autogérer et d'autoproduire les besoins dont les conséquences n'empêcherons pas les possibilités précédemment établie comme juste et nécessaire.

Florian OLIVIER
1Rob Hopkins, Manuel de transition, de la dépendance au pétrole à la résilience locale.
2Miguel Benasayag, Éloge du conflit, avec Angélique del Rey.
3Voir : Verbicide et Storytelling de Christian Salmon, Propagandes de Jacques Ellul, De la misère humaine en milieu publicitaire du groupe Marcuse, et le recueil divertir pour dominer par offensive.
4La ministre Christine Lagarde en 2007 a ceux qui trouvait l'essence trop chère.
5Voir Martha Nussbaum, ou Marlène Jouan, Sandra Laugier, dir. , Comment penser l'autonomie ? Entre compétences et dépendances.
6Libéraux et communautariens, par André Berten, Pablo da silveira et Hervé Pourtois.
7John Baird Callicott, Éthique de la terre.
8Virginie Maris, Philosophie de la biodiversité.