samedi 29 septembre 2012

NOUS SOMMES ENCORE DU GIBIER POUR LE CAPITALISME


Les dernières études sur UN TYPE d’OGM de Monsanto réalisé par Séralini & Spiroux on fait beaucoup parler d’elles.
Les médias. Rapidement TOUT les OGMs se sont vu affublé de dangereux pour la santé. Et les journaux qui ont eu l’exclusivité de la nouvelle l’on annoncé sans pouvoir avoir de recul (puisque personne ne devait être courant1), agissant de la sorte, il faisait plutôt partie d’une opération de propagande que de celle de journalisme (même si l’exercice est trop souvent décevant en règle générale).
Les militants. Un grand nombre de militant-e-s a profité de l’occasion pour relayer l’annonce, pensant trouver dans cette étude de quoi appuyer leur critiquent des OGM... ce qui inévitablement donnera aux scientifiques, l’occasion de dire qu’ils ont tort de combattre les OGM parce que n’étant pas scientifiques, ils ne sont même pas capable d’émettre un avis sur ce CR d’expérimentation.
Les scientifiques. L’équipe de Séralini & Spiroux a probablement commis quelques erreurs, a minimat celle d’avoir fait publié uniquement dans une revue accessible uniquement sur abonnement, alors que d’autres publications accessible a une population plus large étaient possible2.
Mais le « monde des scientifiques » n’est pas si détaché que cela de la politique. Pour obtenir les budgets ils sont prêts a mettre au point des « projets de recherches » qui promettent mots et merveilles.
Certains n’hésitent pas a réagir le jour même de la publication de l’étude pour la critiquer... sans réaliser de contre-expérimentation et sont complètement lié a des conflits d’intérêts, voir exécutent des critiques ad-hominem (c’est l’occasion d’ailleurs de redécouvrir ce que signifie le lobbying et de voir les liens de Monsanto et de suscursales avec certains scientifiques3).
D’autres scientifiques expriment leur désaccord vis-à-vis de tout le battage autour de cette publication... mais on attend toujours le groupe de scientifique qui osera exprimer le désaccord vis-à-vis de toutes les promesses sur base dite scientifique de la promotion des OGM4... qui assurément contrairement a un article, un livre et un documentaire, produit beaucoup plus d’argent en enchaînant des paysans et des agriculteurs a des semences d’un genre particulier qui les fait dépendre de l’industrie (et dont les OGM ne sont pas les seules applications, pas besoin d’OGM pour être une semence hybride qui ne peu s’utiliser qu’une année).
Des arguments politique non-scientifiques sont valable. Le problème de tout ce battage autour de l’étude scientifique, c’est qu’il fait oublier, les problèmes qu’on toujours posé et que pose encore les OGM. Des problèmes qui n’ont pas besoin d’études scientifiques pour exister. Le brevetage du vivant, le secret industriel sur les études censées améliorer la connaissance, mais surtout pour moi, le fait que nous sommes toujours des gibiers pour le capitalisme.
Des cobayes ? Pire. La plupart des militants, jusqu’au dernier livre de Serialini, n’hésite pas à faire le parallèle entre les cobayes et la population humaine. C’est une erreur. Nous sommes dans une situation bien différente, bien pire. Faire une expérience scientifique, c’est contrôler l’environnement, c’est produire du savoir, le faire sur une certaines populations. Si les vivants non-humains ne sont pas tenu au courant, les humains habituellement traité comme cobaye connaissent la différence (sauf quand ils sont le fruit d’expériences secret d’État5, ou qu’ils ne savent pas lire les termes du contrat comme certaines populations indiennes6) et l’expérience a un champ limité. Face aux OGMs cultivés en plein champs (pas ceux de laboratoire) nous ne sommes pas des cobayes, nous sommes du gibier, pour la chasse aux profits d’industriels sous couvert de « science ». La population exposée n’est pas controlé, les données de l’expérience et son cadre de sont pas énoncé, la limite du lieu d’expérimentation n’existent pas7.

NOTES :
1L'étude anti-OGM: comment s'assurer des médias favorables, http://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2012/09/22/letude-anti-ogm-comment-sassurer-medias-favorables
2« L’article est publié dans une revue disponible uniquement sur abonnement, donc pas accessible aux citoyens, aux militants, aux profs de lycée, aux journalistes, bref j’en ai déjà parlé ailleurs (et aussi ici), mais quand une étude est potentiellement si importante pour tout le monde, ça me paraît crucial de faire en sorte qu’elle soit le plus largement disponible possible. Ils auraient publié dans PLOS One, ça serait en copyright Creative Commons et librement disponible pour la planète (et en prime le facteur d’impact est plus élevé). Et là non seulement ça n’est pas chez PLOS, mais c’est chez Elsevier, le grand méchant loup de l’édition scientifique, la multinationale la plus grosse et la plus rapace du secteur. D’ailleurs chez PLOS, non seulement c’est libre d’accès, mais on peut ajouter des commentaires, et les liens Twitter sont montrés en temps réel à côté de l’article. C’aurait pas été bien ça, pour faire débat public ? »Comme l’explique le blog tout ce passe comme ci. http://toutsepassecommesi.cafe-sciences.org/2012/09/24/faudrait-pas-que-le-bon-peuple-puisse-juger-de-la-science-concernant-les-ogm-directement-openaccess-not/
3Mediapart publie un article sur le sujet, Polémique sur la toxicité des OGM : ces conflits d'intérêts qui nuisent
à la science, 28 septembre 2012 par Benjamin Sourice.
4Sur la question de la responsabilité des scientifiques, voir l’article de Jacques Testart : jacques.testart.free.fr/pdf/texte794.pdf vous n’aimez pas lire ? Il y a une vidéo pour ça : http://www.dailymotion.com/video/xgf2m3_jacques-testart-responsabilite-sociale-des-scientifiques_school
Sans trop m’aventurer dans des choses que je ne maîtrise pas, il semble que beaucoup de monde pense que le nombre de « matériel biologique » (c’est-à-dire les animaux non-humains) pour l’expérimentation était insuffisant... soit, le problème c’est que c’est sur ce même nombre insuffisant que les OGM étaient validés jusqu’à présent... il semble donc que l’on puisse conclure a minimat, que les critères de validation d’expériences sont mauvais. Mais je serai curieux de savoir si on trouvera un responsable pour ce choix de critère, et encore plus s’il y aura des sanctions sur ce responsable pour les problèmes éventuels que l’on pourrait démontrer avec plus de sujets sur des longues durées... Démonstration ? http://www.bacterioblog.com/2012/09/24/pour-quelques-rats-de-plus/
5Voir tous les problèmes rencontrés avec les expériences du projet MK-Ultra pendant la guerre froide.
6« Les médicaments destinés aux populations des pays riches sont désormais testés sur les populations de pays africains et asiatiques.
Les pays pauvres ont beaucoup d’avantages. Outre que la rémunération des cliniciens est beaucoup plus faible, les comités d’éthique sont parfois inexistants et les patients peu exigeants car ils croient avoir, à cette occasion, accès à la médecine occidentale de pointe. À l’inverse, dans les pays riches, les patients sont de plus en plus réticents à participer à un essai clinique, sauf dans les cas où le nouveau médicament ne peut être comparé à aucun traitement efficace existant
[…] Dans les pays pauvres, beaucoup d’expériences sont possibles car la participation à un essai clinique est souvent la seule possibilité d’être soigné, même si cela n’est que sur une courte durée et si, une fois l’essai terminé, les populations cobayes sont laissées à elles-mêmes, sans suivi et sans prise en charge (ce que les patients ignorent la plupart du temps quand ils signent un document supposant leur « consentement éclairé »).  » Philippe Pignarre, Au nom de la science, à propos de Sonia Shah, Cobayes humains. Le Grand Secret des essais pharmaceutiques (trad. Pierre Saint-Jean). début 2008. http://revuedeslivres.net/articles.php?id=65
7Dans le cas des OGM souvent on indique le poids du pollen qui empêche sa propagation... jusqu’a ce qu’on prouve que les abeilles ne faisaient pas de distinction entre ogm et non ogm (ce qui récemment entraîne des fabriques de nouvelles législation sur la production de miel afin de cacher ce problème), ou qu’on rappelle simplement qu’il suffit de se gare a côté d’un champ de ce type pour que du pollen se dépose sur votre véhicule et soit aisément transportable ailleurs...

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