mardi 11 juin 2013

Démontage du Nouveau Féminisme Européen


Démonter l’idéologie catholique1 de droite2 du Nouveau Féminisme Européen.

Elisabeth Montfort, Le Nouveau Féminisme Européen, où l’essentialisation d’une dialectique de genre homme-femme.

Pour E.M le genre est lié au sexe biologique dans un 1er sens, dans un autre il y aurait « le genre social » qui ne se préoccupe plus du sexe biologique. 3ième sens : qui serait subversif : dissociation genre social et sexe biologique. Comme chez Judith Butler qui serait « LA » théorie du genre.
C’est à dire définir l’individu a partir de sa propre définition sans tenir compte du sexe biologique. La théorie du genre pose la question de l’identité. Qui-suis-je ?
Ce que n’apprécie pas E.M au fond c’est que l’on puisse abolir le genre social d’un « sexe biologique ». Pour elle cela revient a nier une différence entre un garçon et une fille.
Elle affirme que dès le CP on va parler de « sexualité » et de « pratiques sexuelles » sur quelle base ? Il existe un texte publié au JO le 28 Août 2010 (arrêté du 21 juillet 2010 fixant le programme d’enseignement spécifique de science en classe de première des séries ES et L)... mais pour les collégiens en classe de 1ère SVT.
Si il y aurai une possibilité d’en parler aux classe de CP, ce serait en lien avec une film « Le baiser de la Lune »... qui non seulement n’a rien de choquant, vu tous les films pour enfants qui montre des relations hétérosexuelles (sans nudité, cela va sans dire, et dans le film, ce n’est même pas des humains dont il s’agit, mais de poissons...), mais qui n’est clairement pas dans le programme des écoles primaires.

Des capacités inégales a la reproduction ?

Elle affirme que pour avoir des enfants, les couple homosexuel et lesbien devront recourir a un artifice, évidemment, mais les couples hétérosexuels, y on aussi recours. L’adoption fait parti de cela.
Elle pense aussi que sur le plan biologique un couple « homme femme » n’a pas les même capacité qu’un couple « femme femme » ou « homme homme ». Et alors ? La question de l’égalité de droit, c’est de considéré tous les humains de manière égale, pas de se soucier si x court plus ou moins vite que y. Cependant, on peu aussi s’en soucier, tout en tentant de permettre l’égalité : prenons deux personnes, l’une a une vue dite parfaite 10/10, l’autre imparfaite 5/10, on considère a travers la sécu qu’il est normal que la personne a la vue imparfaite est accés a des lunettes. Ça ne pose aucun problème.

Le mariage serait plutôt une question de nature que de volonté.
Dans un autre texte3 E. M affirme avec Sylviane Agacinski (habituellement classé a gauche) que le mariage n’est pas une question de sexualité, mais de sexe4. Autrement dit se marier n’est pas une question d’orientation sexuelle, de désir, mais de sexe biologique ! Cela revient quelque part a nier l’importance de la question de la volonté dans le mariage, pour y faire prédominer une question biologique. Une position que je n’ai pas besoin de critiquer pour que chacun en comprenne le problème.
Cette idée s’est placé la, parce que les personnes qui aurait des droits serait des hommes et des femmes et non des personnes ayant des sexualités... or les sujets des droits se sont les « personnes », qui sont le plus souvent des « humains », et avec des exceptions (certains non-humains on des droits, comme des vivants que l’on prémunie d’acte violent, ou des objets qui sont reconnus comme patrimoine, ou artistique, même si ces droits ne sont pas toujours respectés). Parmi ces exceptions, ont distingue parfois des hommes et des femmes (c’est ce qu’il se passe pour la « parité »), mais pas toujours (pourquoi le faudrait-il sur le mariage?).

Une dialectique qui dogmatise une idéologie de « la nature » et de « la culture ».
Pour E. M nature et culture doivent être défini et maintenu comme deux choses différentes. Cette nature dogmatisé devrait être accepté, et n’est pas une prison, mais constitue un espace de liberté dans laquelle une culture se construit. Pour E. M il n’existe pas d’autres possibilité, hormis celle qui consisterai a rejeter nature d’un bloc et vouloir tout construire sur une culture qu’on invente (projet qu’elle attribue a Judith Butler). Pourtant non seulement Butler ne dit pas cela (elle parle de notre droit politique a être nous même, de notre pouvoir. Elle ne nie pas l’existence d’hormones!), mais le fait de pouvoir être sexué, n’est pas lié a une sexualité particulière. Si l’on naît avec plus ou moins d’hormones, et un sexe qui peut-être plus ou moins clair, cela ne doit pas être confondu avec la sexualité d’une part, et d’autre part, avec le genre qui est une construction sociale imposée, non-choisi, et dont on peu se libérer.

Le genre serait naturel, et non socialement construit.
Sauf que pour E.M le genre n’est pas une détermination sociale, mais une détermination qui provient de la « nature » ! « La spécificité de la femme à porter et à donner la vie lui donne sa « capacité de l’autre », c'est-à-dire, l’éveil, la croissance et la protection de l’autre. Cette réalité structure la personnalité de la femme en profondeur.5 » Si tu as la capacité et la volonté d’accouché, alors tu es femme, que tu le veuille ou non, et si tu te pensais femme, mais que tu n’a pas la capacité d’accouché (parce que tu es stérile par ex, ou pour d’autres raison), ben en fait t’es pas femme ! Et alors si tu as les capacité, que tu te pensais femme, mais que tu n’avait pas envie d’avoir d’enfant, alors la, on imagine que tu finiras en enfer... parce que « cette capacité la met dans une disposition d’attention à l’égard de l’autre. »
Quand au genre qui orienterai la femme au foyer et l’homme au travail, c’est une idée du passé, des années 70... E. M nie donc carrément la sociologie, puisque on est loin encore d’un partage des tâches égal dans un couple (quelque soit sa composition). Mais imaginons que ce ne soit plus le cas, que penser encore de la propagande pour les enfants où les filles ont des cuisines ou des jeux vidéos qui proposent de faire de la gym, là ou les garçons ont des voitures et des jeux plutôt guerrier ?
Combattre le genre ce n’est pas interdire a certain-e-s de jouer a la dinette et a d’autres de jouer aux voitures6, mais combattre les institutions, les marchands de jouets qui associe ces objets a des « types d’enfants », c’est à dire a des filles ou des garçons.

L’essentialisme dialectique : le différentialisme
Ce qui fait problème pour Montfort, semble bêtement être la perte d’une dialectique, un rapport qui est pour elle nécessaire (elle est donc hégelienne7, l’opposé d’un nietzsche) et qui serai plus large que la simple idée de « complémentarité ». Cette perspective l’amène a soutenir la « parité ». Pourtant, la dialectique pose problèmes aux individus, aux singularités, car elle ne permet pas l’affirmation de l’autre, de sa différence, mais enferme la différence, l’autre, dans une perspective commune qu’il n’a pas forcément choisi, mais qu’on lui impose pour nécessité dialectique (une critique que Montfort voie comme Marxiste, la dialectique marxiste impliquant une hiérarchie qu’elle rejette, là ou pour elle la dialectique mène a la complémentarité).
On perdrait aussi un « don de la vie » qui s’exprimerai sous forme masculine ou féminine exclusivement, et on veux « s’inventer soi-même » (sous entendu, pas dans un rapport dialectique).
L’approche nietzschéenne est donc essentielle pour critiquer Montfort : on peu s’inventer avec les autres, les différents, sans être dans un rapport dialectique (qu’ils soit complémentaire, solidaire, ou concurrentiel). Et les différences ne se situe pas que dans la sexualité, mais dans les pratiques, et gestes en général.

Notes :
1Dans un texte, La France face à la vie, écrit a L'Ile Bouchard, le 8 décembre 2007, elle fait référence au décalogue comme premier texte des droits de l’homme.
2Elle a fait partie du Mouvement pour la France, de l’UMP et du Rassemblement pour la France http://www.europarl.europa.eu/meps/fr/4362/Elizabeth_MONTFORT_home.html;jsessionid=E6C3D52A26FA41AAED6408CEB7D98A4C.node1 On est donc loin de « l’Association apolitique et non confessionnelle » affiché sur le compte twitter du NFE. https://twitter.com/A_NFE
4« ce n’est pas la sexualité des individus qui a jamais fondé le mariage, ni la parenté, mais d’abord le sexe, c’est-à-dire, la distinction anthropologique des hommes et des femmes . »
5http://www.nouveaufeminisme.eu/index.php/Analyses/Le-nouveau-feminisme
6Comme l’affirme E. M dans une conférence donnée le 21 Mai 2013 à la Paroisse Saint Laurent Orléans. Visible ici http://www.youtube.com/watch?v=7G5GUBFmExI vers 50 minutes. Dans cette conférence, a 1h 19min, elle affirme que l’on ne peux plus dire que l’homosexulalité est une maladie, mais que pour elle, ils sont « pas bien » et que ce sentiment, ne serait pas que le fait du jugement des autres, mais dans leur tête. Je pense que l’on peu parler de démagogie et de langue de bois. Elle cite aussi en exemple le fameux documentaire norvégien qui essentialise les fonctions a des genres (et non des genres a des fonctions, qui est un problème plus classique) a travers un vernis de psychologie évolutionniste. Confondant une description de ce qu’il s’est passé et se passe jusqu’à présent, avec ce qu’il doit être.
7Pour ceux que ça intéresse, cette problématique est habituellement lié aux texte de Hegel sur le rapport « maitre et esclave » ou pour ce dernier, l’esclave a besoin du maitre pour exister, de même que le maitre a besoin de l’esclave. Nietzsche posera son désaccord en affirmant la possibilité d’être maître sans esclave, le vrai maître pouvant s’affirmer sans se juger meilleur, ou moins bon que les autres, mais en mettant en place sa propre voie.

vendredi 7 juin 2013

Rassemblement du 6 Juin 2013 a Montpellier contre l'assassinat d'un militant antifasciste.

Pour Montpellier, rassemblement appelé par le collectif antifasciste 34,
environ 500 personnes sur le rassemblement en lui même avec prise de paroles des orgas du collectif et des présents sur les lieux réveillés par la mort de Clément.
On est parti en suite en manif avec sloggans scandés " pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos" "fascistes assassins, on oublie pas on pardonne pas" on devait être a peu près 800 personnes (chiffres à vérifier).
On a appelé les différentes orga à nous rejoindre au sein du collectif, et on organise une marche ce samedi à 15h.

 
Clément Méric, jeune militant antifasciste et membre de Solidaire Etudiant-e-s à Sciences-Po a été tué par un groupe de fascistes armés, reconnaissables aux tatouages nazis et t-shirts racistes qu'ils arboraient, des militant-e-s des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires semble-t-il. Cette lâche agression a eu lieu hier soir, à la sortie d'un magasin de vêtements, dans un contexte tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Alors que les fascistes avaient été repérés, ils ont une fois de plus bénéficié de la complaisance des policiers (et des vigiles) présents sur place.

Ce meurtre politique est l'aboutissement logique du contexte de crise économique et sociale, qui favorise la montée du fascisme et des idées réactionnaires. Depuis plusieurs années, en effet, les agressions fascistes (politiques, racistes, homophobes, antiféministes...) se multiplient en France (Lyon, Tours, Toulouse, Lille...) et ailleurs en Europe (en Grèce avec Aube Dorée, mais aussi en Hongrie et dans beaucoup d'autres pays). C'est dans ce contexte que la mobilisation contre le mariage pour les couples de même sexe a permis la libre expression de toutes les nuances de la réaction et du fascisme et que se sont multipliées les violences, en particulier contre les personnes LGBT.

Nous ne nous opposons pas au fascisme parce qu'il est contraire aux idées républicaines mais bien parce qu'il cible comme bouc-émissaires toutes les minorités opprimées par la société capitaliste, patriarcale, hétérosexiste et raciste. Le fascisme est donc un agent idéologique qui renforce les inégalités sociales que nous combattons.

La banalisation des idées racistes, sexistes, homophobes dans la société, ainsi que le laxisme proposé par les institutions devant cette montée de la violence d’extrême-droite doit nous alerter sur la vigilance nécessaire dans un tel contexte, mais aussi sur la nécessité de nous organiser et de nous mobiliser pour faire face à ces groupes et à ces militant-e-s. L'appel à la dissolution des groupes violents ne saurait constituer une réponse à la hauteur des enjeux. L'Etat ne sera jamais un rempart contre des mouvements autoritaires qui prônent son renforcement. Dès à présent, ce qui est primordial, c'est plutôt d’unifier les forces de l’antifascisme militant en tenant compte des changements à opérer dans la gestion de la Société. Il nous faut développer au plus vite un véritable mouvement populaire antifasciste, qui organise l'autodéfense idéologique et physique, en s'appuyant sur les solidarités de classe que nous développons dans nos quartiers et sur nos lieux d'étude et de travail.
Pour cela, partout où cela est possible, il est nécessaire de se rassembler pour montrer notre détermination à nous opposer au fascisme et aux actes odieux que ses militant-e-s commettent ! Partout où cela est possible, il est souhaitable de créer des Comités de Vigilance Antifascistes sur des bases antiautoritaires et de classe.

Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches auxquels nous exprimons toute notre solidarité.