Elisabeth
Montfort, Le Nouveau Féminisme Européen, où
l’essentialisation d’une dialectique de genre homme-femme.
Pour E.M le genre
est lié au sexe biologique dans un 1er sens, dans un autre il y
aurait « le genre social » qui ne se préoccupe plus du
sexe biologique. 3ième sens : qui serait subversif :
dissociation genre social et sexe biologique. Comme chez Judith
Butler qui serait « LA » théorie du genre.
C’est à dire
définir l’individu a partir de sa propre définition sans tenir
compte du sexe biologique. La théorie du genre pose la question de
l’identité. Qui-suis-je ?
Ce que n’apprécie
pas E.M au fond c’est que l’on puisse abolir le genre social d’un
« sexe biologique ». Pour elle cela revient a nier une
différence entre un garçon et une fille.
Elle affirme que
dès le CP on va parler de « sexualité » et de
« pratiques sexuelles » sur quelle base ? Il existe
un texte publié au JO le 28 Août 2010 (arrêté du 21 juillet 2010
fixant le programme d’enseignement spécifique de science en classe
de première des séries ES et L)... mais pour les collégiens en
classe de 1ère SVT.
Si il y aurai une
possibilité d’en parler aux classe de CP, ce serait en lien avec
une film « Le baiser de la Lune »... qui non seulement
n’a rien de choquant, vu tous les films pour enfants qui montre des
relations hétérosexuelles (sans nudité, cela va sans dire, et dans
le film, ce n’est même pas des humains dont il s’agit, mais de
poissons...), mais qui n’est clairement pas dans le programme des
écoles primaires.
Des capacités
inégales a la reproduction ?
Elle affirme que
pour avoir des enfants, les couple homosexuel et lesbien devront
recourir a un artifice, évidemment, mais les couples hétérosexuels,
y on aussi recours. L’adoption fait parti de cela.
Elle pense aussi
que sur le plan biologique un couple « homme femme » n’a
pas les même capacité qu’un couple « femme femme » ou
« homme homme ». Et alors ? La question de l’égalité
de droit, c’est de considéré tous les humains de manière égale,
pas de se soucier si x court plus ou moins vite que y. Cependant, on
peu aussi s’en soucier, tout en tentant de permettre l’égalité :
prenons deux personnes, l’une a une vue dite parfaite 10/10,
l’autre imparfaite 5/10, on considère a travers la sécu qu’il
est normal que la personne a la vue imparfaite est accés a des
lunettes. Ça ne pose aucun problème.
Le mariage
serait plutôt une question de nature que de
volonté.
Dans un autre
texte3
E. M affirme avec Sylviane Agacinski (habituellement classé a
gauche) que le mariage n’est pas une question de sexualité, mais
de sexe4.
Autrement dit se marier n’est pas une question d’orientation
sexuelle, de désir, mais de sexe biologique ! Cela revient
quelque part a nier l’importance de la question de la volonté dans
le mariage, pour y faire prédominer une question biologique. Une
position que je n’ai pas besoin de critiquer pour que chacun en
comprenne le problème.
Cette idée s’est
placé la, parce que les personnes qui aurait des droits serait des
hommes et des femmes et non des personnes ayant des sexualités... or
les sujets des droits se sont les « personnes », qui sont
le plus souvent des « humains », et avec des exceptions
(certains non-humains on des droits, comme des vivants que l’on
prémunie d’acte violent, ou des objets qui sont reconnus comme
patrimoine, ou artistique, même si ces droits ne sont pas toujours
respectés). Parmi ces exceptions, ont distingue parfois des hommes
et des femmes (c’est ce qu’il se passe pour la « parité »),
mais pas toujours (pourquoi le faudrait-il sur le mariage?).
Une dialectique
qui dogmatise une idéologie de « la nature » et de « la
culture ».
Pour E. M nature
et culture doivent être défini et maintenu comme deux choses
différentes. Cette nature dogmatisé devrait être accepté, et
n’est pas une prison, mais constitue un espace de liberté dans
laquelle une culture se construit. Pour E. M il n’existe pas
d’autres possibilité, hormis celle qui consisterai a rejeter
nature d’un bloc et vouloir tout construire sur une culture qu’on
invente (projet qu’elle attribue a Judith Butler). Pourtant non
seulement Butler ne dit pas cela (elle parle de notre droit politique
a être nous même, de notre pouvoir. Elle ne nie pas l’existence
d’hormones!), mais le fait de pouvoir être sexué, n’est pas lié
a une sexualité particulière. Si l’on naît avec plus ou moins
d’hormones, et un sexe qui peut-être plus ou moins clair, cela ne
doit pas être confondu avec la sexualité d’une part, et d’autre
part, avec le genre qui est une construction sociale imposée,
non-choisi, et dont on peu se libérer.
Le genre serait
naturel, et non socialement construit.
Sauf que pour E.M
le genre n’est pas une détermination sociale, mais une
détermination qui provient de la « nature » ! « La
spécificité de la femme à porter et à donner la vie lui donne sa
« capacité de l’autre », c'est-à-dire, l’éveil, la
croissance et la protection de l’autre. Cette réalité structure
la personnalité de la femme en profondeur.5 »
Si tu as la capacité et la volonté d’accouché, alors tu es
femme, que tu le veuille ou non, et si tu te pensais femme, mais que
tu n’a pas la capacité d’accouché (parce que tu es stérile par
ex, ou pour d’autres raison), ben en fait t’es pas femme !
Et alors si tu as les capacité, que tu te pensais femme, mais que tu
n’avait pas envie d’avoir d’enfant, alors la, on imagine que tu
finiras en enfer... parce que « cette capacité la met dans
une disposition d’attention à l’égard de l’autre. »
Quand au genre qui
orienterai la femme au foyer et l’homme au travail, c’est une
idée du passé, des années 70... E. M nie donc carrément la
sociologie, puisque on est loin encore d’un partage des tâches
égal dans un couple (quelque soit sa composition). Mais imaginons
que ce ne soit plus le cas, que penser encore de la propagande pour
les enfants où les filles ont des cuisines ou des jeux vidéos qui
proposent de faire de la gym, là ou les garçons ont des voitures et
des jeux plutôt guerrier ?
Combattre le genre
ce n’est pas interdire a certain-e-s de jouer a la dinette et a
d’autres de jouer aux voitures6,
mais combattre les institutions, les marchands de jouets qui associe
ces objets a des « types d’enfants », c’est à dire a
des filles ou des garçons.
L’essentialisme
dialectique : le différentialisme
Ce qui fait
problème pour Montfort, semble bêtement être la perte d’une
dialectique, un rapport qui est pour elle nécessaire (elle est donc
hégelienne7,
l’opposé d’un nietzsche) et qui serai plus large que la simple
idée de « complémentarité ». Cette perspective l’amène
a soutenir la « parité ». Pourtant, la dialectique pose
problèmes aux individus, aux singularités, car elle ne permet pas
l’affirmation de l’autre, de sa différence, mais enferme la
différence, l’autre, dans une perspective commune qu’il n’a
pas forcément choisi, mais qu’on lui impose pour nécessité
dialectique (une critique que Montfort voie comme Marxiste, la
dialectique marxiste impliquant une hiérarchie qu’elle rejette, là
ou pour elle la dialectique mène a la complémentarité).
On perdrait aussi
un « don de la vie » qui s’exprimerai sous forme
masculine ou féminine exclusivement, et on veux « s’inventer
soi-même » (sous entendu, pas dans un rapport dialectique).
L’approche
nietzschéenne est donc essentielle pour critiquer Montfort : on
peu s’inventer avec les autres, les différents, sans être dans un
rapport dialectique (qu’ils soit complémentaire, solidaire, ou
concurrentiel). Et les différences ne se situe pas que dans la
sexualité, mais dans les pratiques, et gestes en général.
Notes :
1Dans
un texte, La France face à la vie, écrit a L'Ile Bouchard,
le 8 décembre 2007, elle fait référence au décalogue comme
premier texte des droits de l’homme.
2Elle
a fait partie du Mouvement pour la France, de l’UMP et du
Rassemblement pour la France
http://www.europarl.europa.eu/meps/fr/4362/Elizabeth_MONTFORT_home.html;jsessionid=E6C3D52A26FA41AAED6408CEB7D98A4C.node1
On est donc loin de « l’Association apolitique et non
confessionnelle » affiché sur le compte twitter du NFE.
https://twitter.com/A_NFE
4« ce
n’est pas la sexualité des individus qui a jamais fondé le
mariage, ni la parenté, mais d’abord le sexe, c’est-à-dire, la
distinction anthropologique des hommes et des femmes . »
5http://www.nouveaufeminisme.eu/index.php/Analyses/Le-nouveau-feminisme
6Comme
l’affirme E. M dans une conférence donnée le 21 Mai 2013 à la
Paroisse Saint Laurent Orléans. Visible ici
http://www.youtube.com/watch?v=7G5GUBFmExI vers
50 minutes. Dans cette conférence, a 1h 19min, elle affirme que
l’on ne peux plus dire que l’homosexulalité est une maladie,
mais que pour elle, ils sont « pas bien » et que ce
sentiment, ne serait pas que le fait du jugement des autres, mais
dans leur tête. Je pense que l’on peu parler de démagogie et de
langue de bois. Elle cite aussi en exemple le fameux documentaire
norvégien qui essentialise les fonctions a des genres (et non des
genres a des fonctions, qui est un problème plus classique) a
travers un vernis de psychologie évolutionniste. Confondant une
description de ce qu’il s’est passé et se passe jusqu’à
présent, avec ce qu’il doit être.
7Pour
ceux que ça intéresse, cette problématique est habituellement lié
aux texte de Hegel sur le rapport « maitre et esclave »
ou pour ce dernier, l’esclave a besoin du maitre pour exister, de
même que le maitre a besoin de l’esclave. Nietzsche posera son
désaccord en affirmant la possibilité d’être maître sans
esclave, le vrai maître pouvant s’affirmer sans se juger
meilleur, ou moins bon que les autres, mais en mettant en place sa
propre voie.