vendredi 7 juin 2013

Rassemblement du 6 Juin 2013 a Montpellier contre l'assassinat d'un militant antifasciste.

Pour Montpellier, rassemblement appelé par le collectif antifasciste 34,
environ 500 personnes sur le rassemblement en lui même avec prise de paroles des orgas du collectif et des présents sur les lieux réveillés par la mort de Clément.
On est parti en suite en manif avec sloggans scandés " pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos" "fascistes assassins, on oublie pas on pardonne pas" on devait être a peu près 800 personnes (chiffres à vérifier).
On a appelé les différentes orga à nous rejoindre au sein du collectif, et on organise une marche ce samedi à 15h.

 
Clément Méric, jeune militant antifasciste et membre de Solidaire Etudiant-e-s à Sciences-Po a été tué par un groupe de fascistes armés, reconnaissables aux tatouages nazis et t-shirts racistes qu'ils arboraient, des militant-e-s des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires semble-t-il. Cette lâche agression a eu lieu hier soir, à la sortie d'un magasin de vêtements, dans un contexte tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Alors que les fascistes avaient été repérés, ils ont une fois de plus bénéficié de la complaisance des policiers (et des vigiles) présents sur place.

Ce meurtre politique est l'aboutissement logique du contexte de crise économique et sociale, qui favorise la montée du fascisme et des idées réactionnaires. Depuis plusieurs années, en effet, les agressions fascistes (politiques, racistes, homophobes, antiféministes...) se multiplient en France (Lyon, Tours, Toulouse, Lille...) et ailleurs en Europe (en Grèce avec Aube Dorée, mais aussi en Hongrie et dans beaucoup d'autres pays). C'est dans ce contexte que la mobilisation contre le mariage pour les couples de même sexe a permis la libre expression de toutes les nuances de la réaction et du fascisme et que se sont multipliées les violences, en particulier contre les personnes LGBT.

Nous ne nous opposons pas au fascisme parce qu'il est contraire aux idées républicaines mais bien parce qu'il cible comme bouc-émissaires toutes les minorités opprimées par la société capitaliste, patriarcale, hétérosexiste et raciste. Le fascisme est donc un agent idéologique qui renforce les inégalités sociales que nous combattons.

La banalisation des idées racistes, sexistes, homophobes dans la société, ainsi que le laxisme proposé par les institutions devant cette montée de la violence d’extrême-droite doit nous alerter sur la vigilance nécessaire dans un tel contexte, mais aussi sur la nécessité de nous organiser et de nous mobiliser pour faire face à ces groupes et à ces militant-e-s. L'appel à la dissolution des groupes violents ne saurait constituer une réponse à la hauteur des enjeux. L'Etat ne sera jamais un rempart contre des mouvements autoritaires qui prônent son renforcement. Dès à présent, ce qui est primordial, c'est plutôt d’unifier les forces de l’antifascisme militant en tenant compte des changements à opérer dans la gestion de la Société. Il nous faut développer au plus vite un véritable mouvement populaire antifasciste, qui organise l'autodéfense idéologique et physique, en s'appuyant sur les solidarités de classe que nous développons dans nos quartiers et sur nos lieux d'étude et de travail.
Pour cela, partout où cela est possible, il est nécessaire de se rassembler pour montrer notre détermination à nous opposer au fascisme et aux actes odieux que ses militant-e-s commettent ! Partout où cela est possible, il est souhaitable de créer des Comités de Vigilance Antifascistes sur des bases antiautoritaires et de classe.

Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches auxquels nous exprimons toute notre solidarité.

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