Pour Montpellier, rassemblement appelé par le collectif antifasciste 34,
environ 500 personnes sur le rassemblement en lui même avec prise de paroles des orgas du collectif et des présents sur les lieux réveillés par la mort de Clément. On est parti en suite en manif avec sloggans scandés " pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos" "fascistes assassins, on oublie pas on pardonne pas" on devait être a peu près 800 personnes (chiffres à vérifier).
On a appelé les différentes orga à nous rejoindre au sein du collectif, et on organise une marche ce samedi à 15h.
Clément
Méric, jeune militant antifasciste et membre de Solidaire
Etudiant-e-s à Sciences-Po a été tué par un groupe de fascistes
armés, reconnaissables aux tatouages nazis et t-shirts racistes
qu'ils arboraient, des militant-e-s des Jeunesses Nationalistes
Révolutionnaires semble-t-il. Cette lâche agression a eu lieu hier
soir, à la sortie d'un magasin de vêtements, dans un contexte tout
ce qu'il y a de plus ordinaire. Alors que les fascistes avaient été
repérés, ils ont une fois de plus bénéficié de la complaisance
des policiers (et des vigiles) présents sur place.
Ce
meurtre politique est l'aboutissement logique du contexte de crise
économique et sociale, qui favorise la montée du fascisme et des
idées réactionnaires. Depuis plusieurs années, en effet, les
agressions fascistes (politiques, racistes, homophobes,
antiféministes...) se multiplient en France (Lyon, Tours, Toulouse,
Lille...) et ailleurs en Europe (en Grèce avec Aube Dorée, mais
aussi en Hongrie et dans beaucoup d'autres pays). C'est dans ce
contexte que la mobilisation contre le mariage pour les couples de
même sexe a permis la libre expression de toutes les nuances de la
réaction et du fascisme et que se sont multipliées les violences,
en particulier contre les personnes LGBT.
Nous
ne nous opposons pas au fascisme parce qu'il est contraire aux idées
républicaines mais bien parce qu'il cible comme bouc-émissaires
toutes les minorités opprimées par la société capitaliste,
patriarcale, hétérosexiste et raciste. Le fascisme est donc un
agent idéologique qui renforce les inégalités sociales que nous
combattons.
La
banalisation des idées racistes, sexistes, homophobes dans la
société, ainsi que le laxisme proposé par les institutions devant
cette montée de la violence d’extrême-droite doit nous alerter
sur la vigilance nécessaire dans un tel contexte, mais aussi sur la
nécessité de nous organiser et de nous mobiliser pour faire face à
ces groupes et à ces militant-e-s. L'appel à la dissolution des
groupes violents ne saurait constituer une réponse à la hauteur des
enjeux. L'Etat ne sera jamais un rempart contre des mouvements
autoritaires qui prônent son renforcement. Dès à présent, ce qui
est primordial, c'est plutôt d’unifier les forces de
l’antifascisme militant en tenant compte des changements à opérer
dans la gestion de la Société. Il nous faut développer au plus
vite un véritable mouvement populaire antifasciste, qui organise
l'autodéfense idéologique et physique, en s'appuyant sur les
solidarités de classe que nous développons dans nos quartiers et
sur nos lieux d'étude et de travail.
Pour
cela, partout où cela est possible, il est nécessaire de se
rassembler pour montrer notre détermination à nous opposer au
fascisme et aux actes odieux que ses militant-e-s commettent !
Partout où cela est possible, il est souhaitable de créer des
Comités de Vigilance Antifascistes sur des bases antiautoritaires et
de classe.
Toutes
nos pensées vont à sa famille et à ses proches auxquels nous
exprimons toute notre solidarité.
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