jeudi 17 septembre 2015

Du nihilisme à l'autoritarisme en passant par l'obscurantisme, chez des critiques de "science"


Remarques a propos de "Du scientisme aux savoirs vivants" que vous pouvez lire ici :
http://sciences-critiques.fr/du-scientisme-aux-savoirs-vivants/#more-2199

Nihilisme.
La science ne consiste qu'en une manière de comprendre le monde parmi d'autres, subjective et limitée.
 Dire que la science soit une manière de comprendre le monde parmi d'autres est discutable. D'un côté oui, mais en même temps, c'est un moyen basé sur des preuves là ou d'autres n'en ont pas. Il n'agit donc pas de la même manière et peu donc avoir une valeur différente selon ce que l'on veux faire.
De l'autre par ailleurs, la science n'est pas vraiment une manière de comprendre le monde, c'est juste un type de méthode et de savoir que l'on applique sur certains objets.

 Autoritarisme . Si dans un premier temps leur proposition de révision de financement de la science me semble intéressante (du coup la on est en politique), elle devient ensuite absurde puisque, par définition ce qui sera indiqué par "la collectivité" ne peux pas être défini avant, or l'auteur indique
Ils ne doivent plus être focalisés sur la satisfaction des besoins matériels des individus, mais travailler à des équilibres qui incluent les différentes dimensions des êtres humains, de leurs sociétés et de leurs environnements.[...] Il s'agit de remettre au centre des processus décisionnels les dimensions de l'équilibre (plutôt que de la démesure), du raisonnable (plutôt que du rationnel) et du politique (plutôt que de l'économique), c'est-à-dire du débat et de la pesée des intérêts.
Du coup, ça n'a rien de démocratique, sans parler du fait que c'est complètement creux, puisque les propositions a ce genre d'approche sont politiquement diverses.
L'auteur précise :
Il s'agit de favoriser très largement les « low tech » au détriment des « high tech », c'est-à-dire travailler à des technologies simples, peu gourmandes en énergie et en connaissances abstraites, décentralisées, à petite échelle, facilement compréhensibles et réparables par tout un chacun ou par des collectifs de petite taille.
Évidement ces idées sont intéressantes (sauf pour "connaissances abstraites" qui est très ambigu (comment parler d'un ensemble d'arbre si on s'interdit l'abstraction ?). Mais dire que c'est vers la qu'elle devrons aller, c'est faire de la direction de recherche, donc il faut un État qui centralise etc. Avant de décider, il faut peut-être faire partager ses idées, discuter, ça permettrai d'ailleurs certainement de préciser, et de faire mieux en travaillant avec les syndicats, au lieu de penser politique seul.

Obscurantisme. Et pour finir, quand je lis qu'il faut valoriser "les approches spirituelles", je sors mon révolver. Je pense que chacun-e est assez grand pour se faire son idée spirituelle.
De même pour la santé, où ce ne sont pas les seuls études scientifiques qui doivent décider de la pertinence d'un traitement ou d'une approche.
Et si c'est pour financer les laboratoires Boirons et leur homéopathie (aucune publication scientifique n'indique de résultat intéressant, c'est à dire plus que ce que le hasard aurai donné), l'astrologue, ou je ne sais quel prétendu magnétiseur du coin, non merci. Les charlatans font assez de victimes et d'argents par eux-même.


P.S :
« tout ce qui est possible sera nécessairement réalisé », comme le proclame le loi de Gabor
Si elle était réelle d'ailleurs tout débat ne servirai a rien, tout ce qui serai possible serait fait...
Beaucoup me semblent l'utiliser pour illustrer leur fatalisme face a leurs absences de capacités a agir sur la société, mais une telle phrase pourrait aussi être vu a l'inverse : si tout ce qui était possible se faisait, ce ne serait pas que les mauvaises choses, mais aussi les bonnes.